Comme d’autres animaux, les tortues en captivité peuvent souffrir ou mourir de diverses maladies connues et inconnues. Aucun éleveur n’aime vraiment parler de maladies ou même de décès de leurs animaux, car dans la plupart des cas, ils sont dus à une mauvaise maintenance ou d’autres erreurs. Le fait que 90% de toutes les causes de décès liées aux maladies chez les tortues en captivité découlent toujours d'un mauvais élevage devrait nous inciter à améliorer continuellement les conditions de maintenance. Néanmoins, si une tortue meurt pour des raisons inconnues, il vaut mieux que celle-ci soit examinée dans une clinique pathologique. Il n’est pas toujours possible de trouver une cause claire d'un décès, mais en observant les organes, des conclusions intéressantes peuvent généralement être tirées, ce qui permet d’éviter d’autres erreurs et d’optimiser les conditions à l’avenir.

Nous ne saurions trop insister sur l’importance de l’élevage naturel et adapté à l'espèce pour la santé et le bien-être d’Astrochelys radiata en captivité. La plupart des maladies peuvent être évitées relativement facilement en reconnaissant les besoins naturels des animaux, en respectant et en mettant en œuvre les conditions d'élevage adaptées. Ce qui semble fondamentalement simple et plausible est souvent difficile à mettre en œuvre en réalité avec les ressources et les disponibilités. Les erreurs d’élevage suivantes sont souvent responsables de la plupart des maladies et des causes de décès chez les tortues rayonnées:

Nous recommandons de toujours de séparer les animaux malades ou blessés du groupe et de les soigner dans une installation de quarantaine séparée, fonctionnelle et facile à nettoyer, tout en maintenant des conditions d’élevage optimales. Les nouveaux arrivants devraient également être mis en quarantaine et observés pendant au moins 4 mois avant d’être introduits dans un groupe existant. Pour les nouveaux arrivants en quarantaine, nous vous recommandons de toujours passer au moins 2 ou 3 examens fécaux au microscope à intervalles de 4 semaines pour détecter une éventuelle infestation de vers ou d’autres endoparasites. Des prélèvements et des analyses sanguines de routine pour l’herpès et les mycoplasmes devraient également être effectués chez le vétérinaire pour être sûrs. Une introduction à un groupe existant ne devrait être envisagée que si les résultats des tests sont négatifs à plusieurs reprises. Malheureusement, l’importance d’une quarantaine appropriée est souvent négligée en raison du manque d’espace et du manque de suspicion. Certains groupes ont été contaminés par des pathogènes dangereux et mortels et ont été tragiquement anéantis par cette négligence.

Les infestations endoparasitaires ne sont pas rares chez les tortues sauvages. Avec la consommation d’aliments appropriés, les animaux gèrent dans leur habitat naturel le fait que les endoparasites ne prennent pas le dessus. L'animal et les parasites sont alors en équilibre. Certaines espèces de plantes toxiques (p. ex., euphorbes) poussent dans l’habitat d’Astrochelys radiata. Il est facile d’imaginer que les animaux utilisent ces pharmacies naturelles d’une manière ciblée pour lutter contre les parasites qui dérangent. Pour cette raison, nous nourrissons une grande quantité d’Euphorbia tirucalli deux fois par an. Astrochelys radiata est immunisé contre le poison, le jus laiteux, mais il tue de manière fiable les endoparasites en raison des alcaloïdes qu’il contient. L’alimentation occasionnelle de graines de papaye sous forme fraîche, séchée ou moulue a également un effet anthelminthique dû aux enzymes de fractionnement des protéines. L’alimentation régulière d’aliments contenant des fibres brutes, comme le foin et les feuilles séchées, a également un effet préventif. Les parties rugueuses des fibres forment une base pauvre en nutriments pour les endoparasites dans le tube digestif pendant la fermentation et enlèvent les parasites et leurs œufs en passant par l’intestin.

Toutefois, en cas d’infestation aiguë et excessive de vers, il est conseillé de faire un traitement médical avec le Panacur® Petpaste. L’ingrédient actif est le fenbendazolum et est efficace sur les vers ronds, les ankylostomes, les vers à tête plate et les ténias. Un pack contient un doseur pratique gradué. Un médicament Petpaste de Panacur® est réparti en 18 doses, chaque dose correspond à 50 mg de fenbendazole. 4,8 g est extractible par médicament, ce qui est équivalent à 900 mg de fenbendazole. 1 dose par jour est accordée par kilogramme pour une tortue. Répétez le traitement après 2 jours. Pour les jeunes animaux pesant moins de 1 kg, le dosage avec l’applicateur gradué est malheureusement un peu imprécis. Pour les jeunes animaux infestés de vers pesant moins de 100 g, il est conseillé d’appliquer seulement une partie de la pâte sur une assiette, puis d’utiliser un pinceau fin pour tamponner une quantité de pâte de la taille d’une tête d’épingle sur un aliment. On peut ainsi éviter les surdoses. La pâte insipide et inodore se mange facilement avec une friandise (p. ex., baies, légumes frais, etc.).

Étant une petite tortue, Schelbi a été introduite en Europe avec de nombreuses autres tortues de Madagascar via l’Asie. Au cours de son long et ardu voyage, il a été exposé au stress, à la faim et à la soif encore et encore. Beaucoup de ses compagnons de prison n’ont pas survécu à ce périple ardu. À diverses stations intermédiaires, il était entassé avec d’autres espèces de tortues par des passeurs avides et sans scrupules, dans des conditions hygiéniques déplorables et misérables, et vendu au plus offrant. Finalement, il a fini par être utilisé par des gens ignorants comme animal de compagnie et jouet pour enfants. Pendant des années, il a été gardé dans un terrarium beaucoup trop petit sous une lampe de bureau, sur du journal et de la sciure avec un manque permanent de lumière du soleil. Ses propriétaires étaient fermement convaincus qu’ils faisaient quelque chose de bien pour lui et étaient occupés à l’engraisser de laitue, de fruits et de légumes. Lorsque les premiers problèmes de santé sont devenus visibles et les examens vétérinaires sont devenus nécessaires et coûteux, ils ont rapidement perdu intérêt et l’ont vendu à la bourse aux reptiles la plus proche. Un autre marchand d’animaux a ensuite tenté de le faire passer en contrebande en Suisse afin de le vendre de manière rentable sur un parking d’aire de repos à un amateur excentrique d’animaux exotiques, comme objet de prestige coûteux. Cependant, il a été découvert aux douanes et confisqué en raison de documents manquants. Il a ensuite fini en hypothermie dans un centre surpeuplé d’animaux, où il était tout à fait inadapté de garder une tortue rayonnée sur le long terme. Comme Schelbi souffrait alors d’importants problèmes de santé, il a finalement pu être placé entre des mains expertes et dans une situation d’élevage adaptée à l’espèce.

Tout au long de sa vie, Schelbi a souffert de graves symptômes de carence, de troubles métaboliques tels que le nanisme, rachitisme (déformation du squelette avec une carapace écrasée), la goutte, des problèmes de foie, des diarrhées chroniques avec inflammation diffuse dans le tube digestif et une insuffisance rénale. Bien qu’il ait pu passer les dernières années dans un environnement adapté à l’espèce, il a finalement succombé aux conséquences d’une défaillance d’organes multiples. On estime que Schelbi n’avait même pas 40 ans. La souffrance de la tortue rayonnée Schelbi est représentative de celle de nombreuses tortues dans le monde entier. Faites en sorte que ces destins tragiques ne se répètent pas!

En principe, nous vous recommandons de toujours faire examiner les animaux malades le plus tôt possible chez des spécialistes en tortues. Surtout si vous êtes incertain, il est préférable de visiter le vétérinaire une fois de trop que pas assez, car il faut souvent agir vite lorsque vous remarquez une maladie. Par conséquent, contactez à temps un vétérinaire qualifié en tortues dans votre région. En Suisse, nous pouvons recommander les vétérinaires suivants: